Chronique Express (MA LECTURE)

ÉDOUARD LOKO, CE N’EST PAS L’ARBRE À ABATTRE

Il n’a pas eu à inventer la HAAC. S’en prendre à Édouard LOKO dans l’œuvre de régulation entreprise ensemble avec les conseillers de la 7ème mandature, c’est passé à côté de l’essentiel. Car, l’auteur de L’INTRUS QUI CONNAIT LA MAISON n’a pas réinventé la houe. Nous avons tous souhaité qu’enfin les textes soient appliqués afin de redorer le blason d’une profession malmenée par nous-mêmes depuis un certain temps. La HAAC nous écoute enfin et s’élèvent déjà des cris de putois. Il est bien temps que quelqu’un puisse nous rappeler à nous journalistes, le sérieux attaché à notre profession et notre place de choix dans la République. Cette place est d’autant plus importante que nous ne devrions pas nous risquer au mélange des genres. Hélas , suite à la suspension de quelques médias, les passions se déchaînent. il faut avoir le courage de dire halte quand on est conscient de ce que le respect des lois est la garantie de la liberté. Le contraire, c’est la rébellion. Car, aucun professionnel des médias ne peut acclamer la restriction de l’espace médiatique, encore moins le Président LOKO qui, depuis des décennies, a exploré le métier par monts et vaux de même qu’il a successivement dirigé l’ODEM, le patronat et aujoujourd’hui l’institution de régulation. Ayons le courage d’avouer que nous constituons le ver dans notre propre fruit. Partons du principe des médias non autorisés. Il est évident que les acteurs ne sont pas des novices ignorants des textes au point de travailler dans cette illégalité sans craindre qu’un jour ou l’autre, l’arme de la réglementation régulatrice passerait par là. Quand on a sensibilisé, conseillé, accompagné et même averti, on est bien fondé à agir, au point de sévir si nécessaire. C’est là le fond de la démarche de la HAAC 7ème mandature au-delà de la personne du Président LOKO.L’apologie du crime, c’est de n’avoir pas eu le bon réflexe de saluer le sens de responsabilité et de tolérance de la HAAC qui a écouté et conseillé simplement il y a quelques mois, des journalistes non détenteurs de la carte de presse et pourtant promoteurs et promotrices de cyber médias sans existence légale, bons clients du procureur de la République, que reste-t-il à faire ? Laisser s’installer la cour du roi Pétaud ? Et pourtant…Du reste, il serait souhaitable, qu’un seul promoteur des médias en cause, monte au créneau pour dénoncer le fait de n’avoir pas été écouté ou même conseillé à l’effet de régularisation de sa situation ou même d’en amorcer la procédure.Et nous voilà, surpris en pleine crise d’adolescence, entrain de traiter Édouard LOKO, Président de la HAAC de tous les noms d’oiseaux, sachant pertinemment qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Il revient à chacun de s’offrir les moyens de sa politique, pour peu que nous nous réclamons citoyens du Bénin. Plutôt que de claironner à longueur de journée, aidons les promoteurs et acteurs en cause à satisfaire aux obligations légales et réglementaires en vigueur. Et à se mettre sur les rails de la loi.Au pays Wémè, la sagesse conseille de veiller à chasser la bête sauvage du village avec tout ce qu’on a sous la main, quitte à faire plus tard, le procès de qui a cassé le bois de X ou qui d’autre a renversé le mur de Y. Arrêtons de faire l’apologie du « crime ».

✍🏽Fidèle Sèna VODOUNON

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