
Que de psychose chez les riverains du marché de Ouando en pleine reconstruction dans le cinquième arrondissement de Porto-Novo. Il s’agit de la mise en œuvre du vaste programme gouvernemental pour la modernisation des infrastructures marchandes de bases avec notamment la mise en place de marchés urbains aux standards internationaux.

Pendant que les travaux évoluent à grands pas après une période d’arrêt, une information accable les présumés propriétaires, autochtones, acquéreurs de parcelles. Il s’agit d’une belle rumeur, étant donné qu’aucune communication officielle de la mairie ne corrobore l’information. Laquelle information porte sur l’éventualité d’une nouvelle expropriation de domaines autour du marché , alors même que la procédure conduite par le gouvernement à travers les structures compétentes sont déjà bouclées et les présumés propriétaires concernés sont régulièrement enregistrés aux fins indiquées.
S’agirait-il d’une information à prendre au sérieux ou de simples rumeurs derrière lesquelles l’on veut se cacher pour d’autres fins en impliquant même le nom du chef de l’État ? Et pourtant des maisons concernées au début des travaux de reconstruction de ce marché sont déjà prises en compte dans la procédure de dédommagement. Approchés, certains propriétaires affirment n’avoir jamais été saisi d’un acte officiel pour notification de cette décision. «Nous ne comprenons rien. C’est de bouche à oreille que nous apprenons que d’autres maisons situées derrière le marché en reconstruction seront démolies. Alors que de façon officielle nous n’avons reçu aucune notification afin de savoir des dispositions y afférentes. On nous dit que c’est le chef de l’État qui a dit ça. Des personnes viennent déjà sur le terrain pour prendre les dimensions des maisons et des documents. Elles disent être envoyées par la mairie de Porto-Novo. Alors que nous avons fait deux séances non concluantes dans les locaux du cinquième arrondissement de Porto-Novo avec des autorités communales», confie avec amertume un présumé propriétaire sous anonymat.

Confusion et inexactitude. C’est ce que l’on pourrait retenir des avis de quelques agents de l’entreprise en charge des travaux de reconstruction de ce grand lieu d’échanges commerciaux en cours de reconstruction et même certains cadres de la mairie de Porto-Novo contactés. Face à cette situation confuse , il urge que les autorités compétentes montent au créneau pour apporter des clarifications nécessaires afin de situer les uns et les autres sur les tenants et aboutissants de cette affaire si tant est que la mairie à un tel projet, en plus de l’initiative gouvernementale relative au marché Ouando.
Du reste, ces rumeurs sont-elles en rapport avec les tractations pour l’identification d’un domaine pouvant abriter le parc automobile de Ouando ? Nous y reviendrons.
Anatole Zinsou KINIFFO